J’ai décidé d’acheminer mes oreilles en Greyhound pour invoquer l’esprit de Kerouac. Destination : Bibliothèque du congrès pour rejoindre les passionné·e·s de Radio Preservation Task Force.
Se sont réuni·e·s, près de quatre-cents archivistes, historien·ne·s des médias, chercheur·e·s, employé·e·s de radios publiques, privées, universitaires, communautaires, des bénévoles, des artistes sonores du Nouveau-Brunswick, de Chicago, de la Wave Farm Radio à New York.
À la session d’ouverture, une professeure a insisté sur l’importance de la radio dans nos relations culturelles en premier lieu avec nos voisins. Ce propos a été tenu quelques minutes après que je passe à côté du Capitole et que l’événement du 6 janvier me revienne en tête.
Toutes sortes de formules ont été scandées – Institutions matter, culture matter, history matter – pour soutenir le leitmotiv de la rencontre : créer une coalition pour réunir les différentes initiatives de préservation de la radio et ne pas se satisfaire des quelques projets réalisés en silo.
Je me réjouis d’avoir rencontré les éditeurs de Resonance : the journal of sound and culture. Ce sont eux qui ont été commenté l’article « Archiving trash radio in Québec City » et ils se sont informés de l’actualité de l’affaire, sachant très bien l’effet de ce style de radios hargneuses sur la vie culturelle et politique dans la société américaine.
Une question adressée à la fin d’une séance sur les radios universitaires résume bien l’esprit des derniers jours : « comment amener les jeunes et les marginaux à reprendre du pouvoir (how do we empower young people and outsiders), instaurer une confiance (building confidence) et faire de la radio un incubateur pour que ces personnes aussi puissent à leur tour agir dans le monde – make waves in the world ?
Je suis heureux de rencontrer autant de personnes passionnées par la parole et l’écoute depuis ma première participation à Radio Enfant au début des années 2000.